Chemin Leon Cordes
Nous vous proposons de cheminer depuis Siran en evoquant des passages de la Respelido de Centelhas
1 L’homme monta vers Centeilles
Il venait de loin, il venait du fond des temps.
Il prenait le chemin qui monte la côte,
y glisse le pied sur la roche polie.
Les matins y sont dorés de genêts,
Ici un clos de vignes, là un clos d’oliviers.
2 L’amandier, tordu par l’âpre vent du Cers
de son feuillage ténu ne cache pas la vue,
mais le cyprès y indique le ciel,
prière et signal de cette Palestine.
Tel es-tu, chemin que j’ai pris tant à cœur
Dans les matins clairs, les midis brûlants,
Pris souvent dans mon Paissiou.
3 Homme, tourne toi au milieu de la côte,
de là tu pourras voir
la colline sacrée dite « des Fées »,
la table de pierre qui la couronne.
Tu te souviendra peut-être des nécropoles
à l’ombre de la colline disparue.
4 L’homme, tourne toi vers le pic de Saint-Martin
et son oppidum qui monte la garde
sur ce pays venté comme ton destin.
Comme ton destin passé à l’épreuve,
Homme des chemins grimpants et tortueux :
Regarde là-haut où, dit la légende,
A Portal-Louis, le reitre Montfort
fit jeter ceux de ta famille.
5 Cent veuves en deuil qui ont tiré des ruines
Leur église et offert à Dieu
La pure « Scintilla » et la raison pure :
Qu’on ne tue pas pour l’amour de Dieu !
6 Quand elle était abandonnée, sept cent ans après… Nous sommes montés vers Centeilles,
Nous avons repris à travers la profondeur du temps,
le vieux chemin qui nous relie à cette terre ;
nous nous y sommes reconnus, hommes d’aujourd’hui, vieux de toujours, à l’aise sur la colline.
7 Car ta Renaissance est pour le Terre,
Eglise dont le pic, fouillant ton seuil,
a remis à jour l’âme et la fleur,
la vierge noire un jour enterrée,
la simple Notre Dame d’autrefois.
8 Ta garrigue aux cigales
Garde-la de la sécheresse,
Garde-la du feu du ciel.
De genêts couronnée
et de paix accompagnée,
Notre Dame de Centeilles garde le travailleur dans la paix de le Terre.